Le Président Tebboune met l’industrie pharmaceutique sur l’orbite de l’autosuffisance et de l’export

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Jean-Pierre Garnier, pharmacologue et un temps P-DG du géant britannique GlaxoSmithKline et DG des Laboratoires français Fabre, a dit un jour que la production du médicament « est une industrie qui va vivre ou mourir selon ses capacités ».

Jean-Pierre Garnier, pharmacologue et un temps P-DG du géant britannique GlaxoSmithKline et DG des Laboratoires français Fabre, a dit un jour que la production du médicament « est une industrie qui va vivre ou mourir selon ses capacités ». Cet aphorisme est une règle d’or et est tout aussi bien applicable à l’industrie pharmaceutique algérienne qui a beaucoup évolué pour couvrir désormais, avec 2200 produits fabriqués localement, 51% du marché. L’évolution est certes appréciable mais les capacités nationales ne permettent pas encore d’atteindre l’autosuffisance, encore moins d’exporter dans des proportions significatives. Mais les temps ont changé. Le pays est aujourd’hui à un tournant historique crucial. Il s’agit, après une période de gabegie et d’impéritie qui a considérablement affaibli l’économie nationale en général et bloqué l’émergence d’une industrie performante en particulier, de construire, reconstruire et déconstruire. Et notamment de changer le logiciel de la production pharmaceutique nationale pour disposer, à terme raisonnable, d’une industrie profilée pour l’autosuffisance et l’exportation. Cet objectif stratégique, c’est le souci même du Président Abdelmadjid Tebboune. Le chef de l’Etat veut booster l’industrie pharmaceutique pour qu’elle réponde globalement à la demande nationale et créer des richesses. C’est dans cet objectif qu’il a décidé de la création d’un ministère de l’Industrie pharmaceutique à part entière. Un département orienté vers l’exportation, le marché africain comme cœur de cible. Avec, entre autres moyens d’action, le partenariat avec certains pays ayant atteint un haut niveau de maitrise de production. Et avec l’idée centrale d’appuyer puissamment l’entreprise publique Saidal pour qu’elle retrouve toute sa place au centre de la nouvelle configuration nationale de production pharmaceutique. Dans l’élaboration de la nouvelle architecture de santé publique où l’industrie pharmaceutique nationale occupera un rang central, le président de la République a ajouté à l’édifice une Agence nationale de sécurité sanitaire, la première du genre depuis l’Indépendance du pays. Il en a confié les commandes stratégiques à deux éminences médicales et autorités scientifiques reconnues au plus haut niveau mondial, les professeurs Kamel Sanhadji et Elias Zerhouni. Outre la réflexion sur la réforme du système de santé et la mise à niveau de la carte sanitaire, elle émettra des avis sur la politique nationale du médicament. Le nouveau ministère de l’Industrie possède donc les prérogatives et les moyens nécessaires pour mettre en œuvre les politiques pharmaceutiques nationales. Pour pouvoir ensuite s’engager, dans les meilleurs délais possibles, dans un chantier régional, voire continental, en l’occurrence celui de l’Agence africaine du médicament à laquelle l’Algérie a adhéré officiellement en 2019. L’Algérie, un des rares pays africains à posséder une industrie pharmaceutique en bonne et due forme, devrait y jouer un rôle essentiel en y accueillant notamment le futur siège.
M. Y.

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