Chargée de la mise en œuvre de la stratégie sociale de l’entreprise, la direction des affaires sociales de Sonatrach ne lésine sur aucun moyen pour améliorer la prise en charge médicale des travailleurs et la généralisation du système tiers payant.
La Direction des affaires sociales de Sonatrach, à travers ses structures centrales et régionales, prend en charge le bien être physique et moral des travailleurs, des retraités et de leurs ayant droits. Mais qu’est-ce au juste les affaires sociales ? Ce sont les différentes prestations et actions relevant des activités principales de la Direction des affaires sociales, à savoir les œuvres sociales et la santé. Ainsi, au sens de la législation nationale en vigueur, les œuvres sociales consistent en toutes actions ou réalisations tendant à contribuer au bien-être physique et moral des travailleurs par un complément à la rémunération du travail sous forme de prestations en matière de santé, actions et protections sociales, activités socioculturelles et enfance, et en règle générale, toutes mesures à caractère social visant à faciliter la vie quotidienne du travailleur et de sa famille. En sont aussi bénéficiaires les retraités et leurs familles ainsi que les familles des agents décédés. Ces actions sont financées sur le fonds des œuvres sociales (2% de la masse salariale). Il est à savoir que les activités des œuvres sociales sont regroupées en cinq thèmes : enfance, prestations en direction des travailleurs et de leurs familles, action protection sociale, actions à caractère social et médecine sociale. Selon Baderedine Chikhi, chef du département RHU, la direction des affaires sociales a pour missions essentielles la gestion du budget des fonds et du patrimoine des affaires sociales, la mise en œuvre des politiques, procédures et méthodes de travail en matière d’action et de protection sociales, la mise en œuvre des politiques et procédures en matière de santé au travail, la promotion des actions de protection de la santé des travailleurs et de leurs ayant droits, la participation à l’élaboration des politiques et procédures en matière de santé au travail et leur mise en œuvre, le développement des activités socioculturelles et sportives, le développement des activités de loisir et d’éducation des enfants des travailleurs, l’établissement des procédures de fonctionnement des unités des affaires sociales à travers la société, et enfin, le reporting (communication de données) au secrétaire général. Dans le même ordre d’idées, notre interlocuteur rappelle que la direction des affaires sociales est scindée en plusieurs sous-direction et régions : une sous-direction œuvres sociales, une sous-direction santé, une sous-direction administration et finances, une sous-direction approvisionnement et moyens, un centre équestre, un centre nautique, un club de tennis, un groupement sportif des pétroliers, un département passation des marchés, un département contrôle interne, un département Hygiène, sécurité et environnement et un assistant sûreté interne d’établissement. « Notre direction compte 2890 employés répartis sur les différentes régions, 50% de notre effectif représentent les activités cœur de métier, en l’occurrence la santé et les œuvres sociales. La répartition de notre personnel se fait en trois catégories, cadres, maitrise et exécution. Il est à souligner également que 40% de notre personnel sont des cadres. Nous comptons 35 cadres supérieurs, 321 ingénieurs, médecins, 460 cadres universitaires et 234 autres cadres. Pour les actions de formation, nous axons sur la santé et l’œuvre sociale. Pour la fin 2018, nous sommes arrivés à un taux de satisfaction de 97,96% sur notre plan initialement tracé de formation », se félicite M. Chikhi.
Toujours proche des travailleurs
Le groupe Sonatrach, à travers sa Direction des affaires sociales, est devenu une référence nationale en matière de promotion des œuvres sociales et de prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles de ses employés et des ayant droits. Dans ce sens, pour la direction des affaires sociales, le succès d’une entreprise dépend des performances économiques et commerciales, mais aussi de la prise en compte dans son activité quotidienne et dans son développement des conditions de travail en permanence, ainsi que de l’amélioration du pouvoir d’achat, de la préservation de la santé et de la sécurité de ses employés. Outre sa vocation sociale, la Direction des affaires sociales de Sonatrach s’occupe de la gestion de deux budgets, celui de l’entreprise destiné au fonctionnement de la direction, et celui des œuvres sociales. Ce dernier représente 2% de la masse salariale de la société. « Sur le budget des œuvres sociales, nous assurons plusieurs activités : la gestion de la direction santé, composée de trois départements (médecine du travail, médecine sociale et équipements médicaux et produits pharmaceutiques). Tandis que la sous-direction des œuvres sociales est composée de trois départements : Action et protection sociale, Enfance et Activités socioculturelles. Le département Action et protection sociale (APS) prend, en premier lieu, en charge, sur le plan santé, assistanat, loisir et jardins d’enfants, les travailleurs, les retraités, les veuves, les familles démunies, mais également les retraités de la Sonatrach ayant une faible pension de retraite », précise à El-Djazair.com Mohamed-Hakim Hadj Redjem, directeur des affaires sociales de Sonatrach. La Direction des affaires sociales dispose de dix régions ASL (Alger, Arzew, Skikda, Bejaia, Boumerdès, Biskra, Hassi Messaoud, HassiR’mel, In Amenas et récemment Adrar) et de deux centres, nautique et équestre. Quel est le rôle de ces dix régions ? « Etre proches des travailleurs et prendre en charge leurs problèmes par le biais de l’activité Action et protection sociale (APS) », répond M. Hadj Redjem. Interrogé sur les projets en cours de réalisation, notre interlocuteur rappelle que, face à la conjoncture actuelle, les pouvoirs publics ont décidé de diminuer les dépenses au maximum. « Au niveau de Sonatrach, nous avons suivi cette directive. Le P-DG a pris la décision de diminuer au maximum les dépenses, notamment en matière de projets. Nous avons mis à l’arrêt presque tous les projets sauf ceux jugés stratégique et utiles. Personnellement, j’ai défendu la réalisation d’un jardin d’enfants à Saint-Michel à Hydra, pour alléger quelque peu nos structures d’accueil. Pour les autres projets, il y a le centre de vacances à Mostaganem dont les travaux seront achevés, le projet de111 logements gelé actuellement, le jardin de In Amenas, le centre de repos de Biskra, le centre de vacances pour les familles à Béni Saf « Madrid », outre un club de tennis qui sera opérationnel d’ici la fin de l’année », souligne le jeune responsable. Évoquant la contribution de Sonatrach, en tant qu’entreprise citoyenne, dans la lutte contre la Covid-19, M. Hadj Redjem rappelle que sa direction travaille sur deux volets : la prise en charge au niveau de l’entreprise par rapport à ses activités, et les dons. « Au début, après accord de notre P-DG, nous avons accordé une aide de 200 millions de dinars à l’Institut Pasteur. La deuxième opération faut suite à l’accord de la commission supérieure des œuvres sociales. En outre, et dans le cadre d’une convention-cadre avec une entreprise conventionnée avec Sonatrach, nous avons acheminé un don de 250 tonnes de denrées alimentaires, vers la wilaya de Blida. Nous avons également réservé 23 respirateurs que nous allons mettre à la disposition de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), conformément aux instructions du Premier ministre qui a décidé de centraliser tous les dons des entreprises étatiques et privées au niveau de la PCH pour qu’il y ait une répartition équitable sur tous les hôpitaux. En outre, nous avons décidé, au niveau de la cellule de crise centrale, de constituer un stock stratégique, de gel et de tous types de masques. Nous en avons acquis une quantité importante, que nous allons offrir à quelques wilayas et hôpitaux. Sachant que notre stock peut nous permettre d’assurer une bonne couverture médicale et préserver la santé des travailleurs. Pour ce qui est du dépistage, nous sommes en train de travailler sur les tests rapides, et nous avons même acquis un appareil de PCR pour effectuer les tests identiques à ceux de l’Institut Pasteur. Nous allons également doter les régions d’appareils pour prendre en charge les travailleurs. Notre souci est d’assurer une couverture et une stabilité au niveau des unités Sonatrach, notamment au Sud. D’autres actions auront lieu après le déconfinement, pour prendre en charge la population », promet le premier responsable de la direction des affaires sociales. Il convient de savoir qu’il a été décidé en collaboration avec la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie (FNTPGC), d’effectuer une retenue d’une journée sur le salaire de tout le groupe, ce qui représente l’équivalent de 53 milliards de centimes, en plus d’un mois de salaire du P-DG de Sonatrach. Pour le couffin de Ramadhan, il est à rappeler qu’avant l’épidémie de Covid-19, et à l’instar des années précédentes, Sonatrach a effectué un virement de 420 millions de dinars, au Trésors dédié à la solidarité nationale, qui dépend du ministère de l’Intérieur. « Nous sommes en train de réaménager un service au niveau de l’hôpital de Beni Messous, à l’instar de l’hôpital de Ben Aknoun et de Mustapha Pacha. Nous avons lancé un appel d’offres pour l’acquisition d’un scanner de dernière génération pour alléger la charge sur nos centres et envers la population. Nous disposons d’un stock stratégique en cas de deuxième vague, avec la reprise en septembre », rassure M. Hadj Redjem.
La santé, maillon fort de la direction
Sur le plan santé, Sonatrach, par le biais de sa sous-direction santé, dispose de diverses structures médicales, dédiées à la médecine du travail, à travers des Centres de médecine de travail (CMT), des paramédicaux, des médecins généralistes (plus de 300 médecins) et spécialistes, mais également des centres médicaux spécialisés (CMS) implantés à travers tout le territoire national. « La sous-direction santé s’occupe du volet médical au sein de l’entreprise, elle couvre en matière de prestation médicale toutes les activités de Sonatrach. Nous couvrons l’ensemble du territoire national à travers nos régions, et nous prodiguons des prestations médicales, dans deux volets principalement : médecine du travail, qui prend en charge l’ensemble des travailleurs de l’entreprise ; et médecine sociale, qui prend en charge l’activité en médecine de soin pour les travailleurs, les retraités, les veuves et veufs, les invalides et les ayant droits», déclare à El Djazair.com le docteur Abdennour Kermad, sous-directeur aux affaires sociales à Sonatrach. « Tous nos CMS sont mis à la disposition de la population Sonatrach, mais également au profit de la population en général, avec une devise : Sonatrach une société citoyenne. En matière de médecine du travail, nous prenons en charge tout le collectif de Sonatrach, à travers nos Centres médicaux du travail (CMT) et nous comptons dans chaque structure un centre médical du travail, qui prend en charge la médecine du travail. Nous disposons également de laboratoires ainsi que des centres de radiologie, des cliniques dentaires et des centres d’ophtalmologie à travers tout le territoire national », rappelle le docteur Kermad. Outre la médecine du travail, qui est une obligation pour l’entreprise, la médecine des soins est assurée par des spécialistes à titre vacataire. « Nous comptons également des PMI et des centres médicaux où la cardiologie est prise en charge par des médecins vacataires. 10 % de la population des zones isolées et éloignées bénéficient de ces infrastructures médicales, au même titre que la population Sonatrach », affirme notre interlocuteur. Outre ses propres structures, Sonatrach a paraphé des conventions avec plus de 200 cliniques privées pour une prise en charge gratuite des travailleurs de Sonatrach. Pour les retraités et les ayant droits des travailleurs, Sonatrach a mis en place le système du tiers payant. « Lancé symboliquement le 24 février 2018, ce système consiste, à travers des conventions avec les structures médicales privées, qu’ils soient centres de diagnostique ou cliniques, à prendre en charge le tiers payant. Le travailleur de Sonatrach est appelé à payer 20% seulement des frais médicaux engagés, mais à condition que ces frais ne soient pas dispensés au niveau de l’entreprise, et qu’ils ne soient pas pris en charge par la CNAS. Nous avons également signé des conventions avec des centres d’oncologie, où la prise en charge se fait par séance de chimiothérapie. Mais ceci est conditionné par une contribution du salarié à hauteur de 500 DA/mois et 6000 DA/an pour le retraité. Les veuves en sont exonérées, de même que les retraités ayant une faible pension inférieure ou égale à 40 000 DA. Nous travaillons même avec des cliniques qui sont doublement conventionnées, tiers-payant et médecine du travail. Nous sommes conventionnés avec plus de 200 cliniques, et espérons être conventionnés avec toutes les cliniques privées et les centres d’imagerie médicale, agréés par le ministère de la Santé. La vision de notre P-DG est citoyenne. Il veut toucher toute la population, considérant que Sonatrach appartient à tous les Algériens, et pas uniquement à ses travailleurs », souligne docteur Kermad. En outre, toutes les régions de la direction des affaires sociales sont dotées d’un poste médical avancé (PMA). « C’est un équipement déployé en cas de nécessité, d’urgence ou de catastrophe», explique-t-il. « Pour ce qui est de l’épidémie de Covid-19, nous avons mené des tests rapides pour diagnostiquer les travailleurs au niveau du Sud. Par la suite, nous avons acquis, au niveau de la région d’Alger, un matériel pour diagnostiquer nos travailleurs. Nous sommes en phase d’acquisition d’autres automates pour effectuer des tests rapides, avec des courbes sérologiques qui nous permettent de faire un traçage de notre personnel. En somme, nous sommes en train de répondre à la demande de nos employés en matière d’équipements, gel et bavettes », rassure le responsable. En tant que société citoyenne, Sonatrach a assuré à l’Etat algérien un apport financier conséquent. « Nous avons apporté une aide financière à l’Institut Pasteur pour acquérir le matériel nécessaire, mais également une assistance technique en utilisant les moyens de l’entreprisepour acheminer certains équipement, qui devaient être installés au niveau de certaines régions du Sud. Nous allons également doter les hôpitaux, par le biais de la PCH, en équipements de réanimation, en seringues électriques et en moniteurs multi-paramètres. Nous sommes pratiquement sur le pied de guerre, depuis le recensement du premier cas Covid-19 en Algérie, en février 2020 », assure docteur Kermad.
Les œuvres sociales, l’une des activités « cœur de métier »
La sous-direction des œuvres sociales comprend toutes les actions qui sont menées pour le bien-être physique et moral des travailleurs, des retraités, des ayant droits, des familles d’agents décédés, y compris les veuves et les orphelins. C’est un complément à la rémunération. Les œuvres sociales est l’une des activités « cœur de métier» de la direction des affaires sociales. «Nous menons des actions de loisir, culturelles, sportives, familiales au profit de l’enfance, des travailleurs et des retraités. Le département Action et protection sociale (APS) qui dépend de la sous-direction sociale assure une prestation pour presque 30 000 retraités, 49 000 travailleurs, 8500 veuves et une centaine d’agents en invalidité et 1800 orphelins», précise Foudil Yaïci, sous-directeur des œuvres sociales à la direction des affaires sociales de Sonatrach. Rappelons que parmi les missions assignées au département Enfance, la détermination et le contrôle des programmes éducatifs des jardins d’enfants, ainsi que la coordination et le développement des moyens pédagogiques et matériels des jardins d’enfants. Pour assurer le bon fonctionnement de ses structures pédagogiques, des moyens humains et matériels sont mis à la disposition des régions ASL. Une équipe pluridisciplinaire assure l’encadrement de la petite enfance. Le programme pédagogique dispensé obéit à la méthode adoptée par le ministère de l’Education nationale et fait l’objet d’enrichissement soutenu par l’équipe pédagogique de la Direction des affaires sociales. En matière de santé, la Direction des affaires sociales applique le programme national de la santé scolaire et adhère à la politique de la Direction Action sociale du ministère de la Solidarité, dans l’intégration des enfants aux besoins spécifiques. Sur le plan financier, une enveloppe budgétaire est dédiée annuellement à l’activité enfance. Elle est composée des deux budgets, entreprise et œuvres sociales. « Nous comptons 28 jardins d’enfance implantés sur le territoire national, avec une annexe à Hassi Mesaoud. Nous avons deux projets en cours, un jardin d’enfants d’une capacité de 350 enfants à Alger et un autre à In Amenas. La capacité des jardins d’enfance est de 3900 enfants. Nous avons pris en charge 3500 enfants, et ils sont généralement pris en charge durant trois années. La mission principale de ces jardins est de permettre à ces enfants d’être autonomes. Et je peux vous dire que 98% des demandes de nos travailleurs sont satisfaites. Comme nous prenons également en charge les demandes des habitants alentour», rappelle Fodil Yaïci. En outre, parmi les acquis de cette sous-direction, figure l’assurance collective, « qui, en cas de décès d’un travailleur, permet à sa famille de bénéficier d’un montant de six millions de dinars. Au décès d’un employé du groupe, son ayant droit, notamment son épouse, percevra son salaire intégral pendant 5 années, grâce à la Mutuelle de l’industrie du pétrole (MIP) et cela sans le capital décès et des aides au profit de l’enfant scolarisé jusqu’à la fin de sa scolarisation. Nous avons récemment revu ces procédures pour permettre à tous les enfants d’en bénéficier», se félicite M. Yaïci. Mieux encore, l’assurance-vie est une action initiée par la Direction générale, mais sur le budget des œuvres sociales. « Nous participons à hauteur de 200 millions de dinars par an. Cela permet à la famille de l’agent décédé de vivre décemment », conclut-il.
Plus de 3 500 enfants pris en charge annuellement
En plus des œuvres sociales et de la santé, la Direction des affaires sociales de Sonatrach assure des activités socioculturelles (loisir, sport, colonie de vacances, camps de toile et centre de vacances…) pour les familles. « Elle assure également des Omras pour ses travailleurs, des séjours thermaux, des séjours à l’étranger, ainsi qu’au grand Sud pour le développement du tourisme national. Pour renforcer la culture du sport au sein de l’entreprise, plusieurs tournois inter-unités et pluridisciplinaires sont organisés », précise Mme Akila Akssoum, chef de la région ASL Alger. Pour la saison estivale, des camps de toile pour les familles, les retraités et les familles d’agents décédés sont organisés. Et pour répondre aux besoins de la population de Sonatrach, la compagnie pétrolière nationale vient d’acquérir de nouveaux centres familiaux, tels que celui de Corso et Zemmouri (Boumerdès), qui sont opérationnels depuis cinq ans en plus de 42 bungalows dans la wilaya de Mostaganem. « Notre premier souci est de satisfaire tout le monde et d’avoir notre propre patrimoine. Pour l’enfant, notre direction dispose de 28 jardins d’enfants à travers le territoire national, en plus d’une annexe à Hassi Messeaud. Plus de 3500 enfants sont pris annuellement en charge par notre direction, sachant que Sonatrach est forte de plus de 40 ans d’expérience en matière de prise en charge de la petite enfance. En outre, notre Direction s’occupe elle-même de la conception et de la mise en place de ses programmes », se félicite Mme Akssoum, qui précise qu’au niveau de la région d’Alger, sa direction dispose de six jardins d’enfants. « Nous comptons pratiquement plus de 900 enfants. Ces jardins d’enfants sont dédiés, en premier lieu, aux mamans travailleuses et aux travailleurs de Sonatrach, âgés entre 2 et 5 ans. Nous avons des éducatrices des TC de la petite enfance généralement. Il y a tout un service qui lui est dédié. En plus des enfants Sonatrach, nous prenons en charge, dans le cadre des conventions, les enfants des filiales, moyennant un montant représentant une participation dans les frais de prise en charge, mais aussi des externes, car cela reste toujours une entreprise citoyenne. Et tout cela, est régi par des procédures, que ce soit au niveau de l’APS ou au niveau de l’enfance », affirme notre interlocutrice. Fidèle à ses habitudes, Sonatrach organise, chaque année, des camps de toile en trois sessions, au profit des enfants des travailleurs de l’entreprise : la première et la seconde ont lieu généralement en juillet et la troisième en août. Ces camps sont généralement implantés dans les régions côtières. Chaque session dure en moyenne 15 jours. Les travailleurs paient 2000 DA à la direction des œuvres sociales. Il s’agit d’un loisir très prisé par les enfants, qui leur permet de découvrir les régions du pays et de bénéficier des bienfaits de la mer dans un environnement agréable. Un programme pédagogique comportant des aspects socio-éducatifs est tracé dans cette perspective. A cela, il faut ajouter les séjours organisés chaque année dans les complexes et stations balnéaires pour les travailleurs de Sonatrach. Une « coupure », voire un dépaysement de plus en plus nécessaire à l’équilibre et à la santé. En outre, parmi les diverses activités qu’organise l’entreprise, les centres de vacances occupent une place importante chez les ayant droits. Cette activité consiste à faire profiter leurs enfants âgés de 8 à 12 ans d’un séjour estival au sein des centres de vacances implantés à travers le territoire national. Ceci dit, et en plus des enfants des travailleurs, ceux des wilayas du Grand Sud et des hauts plateaux algériens profitent de ces séjours qui ne font que resserrer les liens entre les enfants des différentes régions du pays par solidarité. Ainsi chaque année, Sonatrach investit tant sur le plan humain en formant l’encadrement pédagogique que sur le plan des infrastructures, en faisant l’acquisition de nouveaux centres pour l’épanouissement de l’enfant et en réhabilitant les anciennes structures. En ce qui concerne les centres de vacances pour l’exercice 2020, l’entreprise dispose de six centres, d’une capacité de 3400 enfants, situés à Alger, Arzew, Bejaïa, et Skikda. Par ailleurs, le département Action et protection sociales assure des prestations en matière d’assistanat pour toute la population Sonatrach active (agents et leurs ayant droits) et inactives (retraités, agents en invalidité et leurs ayant droits) pour contribuer à leur bien-être moral et matériel. Ainsi, de nombreuses actions de solidarité ont été organisées dans le cadre « Sonatrach une société citoyenne », entre autres, les campagnes de circoncision, des aides financières directes au lieu du couffin de Ramadhan au profit des familles nécessiteuses, en plus des aides octroyées aux différentes associations et au Croissant-Rouge algérien. Rappelons que le groupe Sonatrach a fait un don, en décembre 2018, d’équipements médicaux de pointe (7 scanners et 7 ambulances médicalisées), à des wilayas et des wilayas déléguées du Sud. En outre, pour améliorer la prise en charge de ses employés et ayant droits, la Direction des affaires sociales a intégré les veuves dans les Omras. Il y a eu également la mise en place de l’aide sociale au profit des grands malades. « Nous avons pris en charge des malades lourds à l’étranger, en particulier ceux victimes d’accidents de travail. Pour la pandémie, je pense que c’est une première en Algérie. Nous avons mis en place un laboratoire dédié au Covid-19. Nous allons le lancer incessamment. Nous venons de recevoir les équipements et les autorisations nécessaires. Nous disposons d’un personnel qualifié, et nos CMT sont appelés à appliquer toutes les directives du ministère de la Santé, pour bien prendre en charge un cas suspect ou un cas contact », martèle Mme Akssoum. Pour l’enfance, il y a eu l’ouverture chaque année de nouvelles structures, des annexes, des locations, des recrutements qualifiés, des formations et de nouveaux programmes. Cette direction assiste également sa population dans toutes les situations, des prêts pour l’acquisition ou la construction d’un logement, ou l’achat d’un véhicule. L’objectif est de sédentariser les travailleurs au niveau des installations. En somme, l’un des principaux objectifs de la Direction des affaires sociales de Sonatrach est d’avoir ses propres infrastructures afin de répondre aux besoins de toute sa population, ainsi que celle jouxtant ses infrastructures.
Y. M.