« Nous sommes au même niveau que beaucoup de compagnies d’assurances dans la région»

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Youcef Benmicia, président-directeur général de la CAAT, a bien voulu se prêter aux questions-réponses de notre reporter concernant aussi bien la compagnie qu’il dirige que le secteur des assurances en Algérie, de manière générale, lui qui vient d’être élu, le 29 juin 2020, au poste de président de l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR). A l’instar de tous les autres secteurs d’activités, celui des assurances a été également impacté par la crise sanitaire, constate-t-il. Rappelant que la CAAT est au même niveau et au même standard que beaucoup de compagnies d’assurances, dans la région, il relève que la contribution du secteur des assurances dans le PIB demeure encore faible, et représente moins de 1%. M. Benmicia estime que l’une des conséquences de cette pandémie est peut-être une accélération du processus de digitalisation et de transformation numérique.

El Djazair.com : Pouvez-vous nous présenter, de manière succincte, la compagnie que vous dirigez depuis 2014 ?

Youcef Benmicia: Nous venons de clôturer l’année 2019. L’Assemblée générale ordinaire de la CAAT s’est réunie le 28 juin 2020, pour approuver les comptes de l’exercice 2019. Globalement, même si l’année 2019 a été quelque peu particulière, la CAAT a continué à réaliser des résultats acceptables, puisque le chiffre d’affaires de la compagnie a progressé de 2% par rapport à 2018, pour atteindre 24,5 milliards de dinars. Les autres paramètres de gestion ont aussi enregistré une bonne évolution. En matière de prestation, nous avons indemnisé nos assurés pour près de 13 milliards de dinars, en augmentation aussi par rapport à l’année 2018. Par ailleurs, le volume des placements financiers, en progression, a dépassé les 34 milliards de dinars et les capitaux propres ont atteint 25,8 milliards de dinars. L’activité de l’exercice a permis de dégager un résultat bénéficiaire de l’ordre de 2,5 milliards de dinars, même s’il est en légère baisse par rapport à 2018. Nous avons ainsi réalisé des résultats satisfaisants en matière de placements, de solvabilité et consolidé ainsi l’assise financière de la compagnie.

El Djazair.com : Quid en matière des chiffres, et quels sont les objectifs fixés par votre compagnie pour l’exercice 2020 ?

Youcef Benmicia: Je vous rappelle que toutes les compagnies, les entreprises et autres établissements qui ont prévu des objectifs pour 2020 sont obligés de les revoir à cause de cette crise sanitaire. En dépit de cela, les objectifs que nous avons fixés, fin 2019, visaient le maintien du niveau de développement de la compagnie d’une façon générale, que ce soit sur le plan de l’activité commerciale, financière, ou sur le plan de la gestion générale et des ressources humaines… Cette crise exceptionnelle et imprévisible est venue remettre en question tout ce qui a été projeté au niveau de tous les secteurs. L’activité des assurances étant elle même intimement liée à l’environnement économique, tout impact se répercute inévitablement sur les performances du secteur. Je ne vous cache pas que nous œuvrons pour atteindre nos objectifs. Certes, cette tâche ne sera pas facile, mais nous tenterons de maintenir le cap, tout en sachant que les chiffres des premiers mois de l’année 2019 nous font dire qu’il y a une incidence sur l’activité des assurances. A titre indicatif et pour le premier trimestre 2020, une baisse du chiffre d’affaires de 5% est globalement constatée au niveau du marché des assurances.

El Djazair.com : Quelles sont les mesures prises par votre compagnie durant cette période de pandémie pour protéger vos clients et vos employés ?

Youcef Benmicia: Bien entendu, toutes les recommandations émanant des pouvoirs publics et des autorités sanitaires, telles que la distanciation sociale, la prévention et l’utilisation des moyens de prévention ont été observées. Et nous y veillons avec des rappels réguliers pour nous assurer que les personnels de la CAAT, leurs propres familles, nos assurés et les visiteurs sont protégés. C’est une préoccupation première pour nous. Autrement dit, la santé du personnel et du public prime toutes les autres considérations. Dès le début, nous avons mis en place une cellule de veille pour suivre l’évolution de la pandémie et prendre des décisions. Nous avons également élaboré un plan de continuité d’activité, qui demeure toujours opérationnel. Aussi, durant toute cette période, les agences de la CAAT n’ont pas été fermées, à l’instar des agences des autres compagnies d’assurances. Certes, nous avons libéré une bonne partie de notre personnel, en application des textes législatifs et réglementaires édictés par les pouvoirs publics, mais cela n’a pas empêché l’entreprise de continuer à couvrir les patrimoines par le biais de l’assurance et à permettre aux assurés de souscrire des contrats d’assurance, de les renouveler, de déclarer les sinistres et d’être indemnisés… Nous avons limité nos déplacements et les réunions, gelé les formations pour éviter la propagation de ce virus. Toutefois, nous sommes restés à l’écoute de nos assurés, en utilisant les moyens modernes, tels que le système d’information connecté avec l’ensemble de nos structures et de nos agences. Ce dispositif nous a facilité le travail à distance, en interne avec les collaborateurs, mais également avec nos partenaires et nos assurés. En tant qu’entreprise citoyenne, nous avons participé à l’élan de solidarité sous forme de contribution financière ou de dons de matériels médicaux et de prévention achetés au profit des hôpitaux. Les travailleurs ont également contribué financièrement à travers le compte qui a été ouvert auprès du Trésor public.

El Djazair.com : Vous avez été élu, le 29 juin 2020, au poste de président de l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR), en remplacement de Brahim Djamel Kessali, ex-P-DG de la CAAR, officiellement installé, début juin 2020, au poste de Secrétaire général du ministère des Finances. Quelle est votre mission et qu’allez-vous apporter à cette association professionnelle créée en 1995 ?

Youcef Benmicia: L’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR) est une organisation qui représente et défend les intérêts des sociétés d’assurances membres, et toutes les sociétés d’assurances sont obligatoirement membres de par la loi. C’est une association professionnelle qui veille au développement et à la promotion de l’assurance en Algérie, étudie tous les sujets en relation avec l’activité d’assurance et qui également propose des mesures aux pouvoirs publics pour contribuer au développement de l’assurance. A cet effet, parmi les missions qui sont prévues dans les statuts de cette association figurent notamment l’information et la sensibilisation des adhérents et du public, l’amélioration de la qualité des prestations, la participation à travers ses membres à l’effort de stimulation de la croissance et la contribution à la stabilité économique et à la collecte de l’épargne, la concertation avec les représentants des salariés et les différents partenaires. Elle veille aussi au respect des règles de la déontologie dans l’exercice de la profession.
De même, l’Union peut être saisie par le ministre des Finances pour des consultations sur des sujets liés à l’activité d’assurance. Pour répondre à l’autre partie de votre question, je dirais que cette crise sanitaire a remis en cause beaucoup de choses. Il y a des enseignements qui doivent être tirés, et je vais m’atteler, avec le concours précieux des dirigeants des autres sociétés, à tirer profit des leçons de cette pandémie pour faire avancer le secteur des assurances et à le développer davantage en misant sur la digitalisation, l’innovation et l’élargissement de l’offre de produits et services d’assurance. Ma vision est que le secteur doit concentrer ses efforts sur l’usage des TIC, la communication sous toutes ses formes, aussi bien en interne qu’en externe afin de faire connaître le rôle et l’importance de l’assurance sur le plan socio-économique et surtout faire bénéficier le plus grand nombre possible d’assurés des bienfaits de l’assurance.

El Djazair.com : Revenons maintenant à votre compagnie, quels sont les produits phares de la CAAT ?

Youcef Benmicia: Notre activité est orientée à hauteur de 68% vers la couverture de l’activité et du patrimoine des entreprises, des institutions et différentes organisations, les commerçants et toutes petites entreprises, les biens des particuliers. Et le reste (32 %) concerne l’assurance des véhicules, aussi bien ceux des particuliers que les flottes des entreprises et autres institutions. Avec cette configuration du portefeuille, la CAAT est leader dans la couverture des risques d’entreprises et des risques industriels (assurance des projets, des installations industrielles, assurance des moyens de transport, tels que les navires et les avions, assurance des marchandises transportées…). Donc, nous proposons tous les produits d’assurance, à l’exclusion des assurances de personnes, parce que la loi algérienne relative aux assurances a instauré la séparation des assurances de personnes de celles des dommages. Aussi, avons-nous créé la filiale TALA dédiée exclusivement aux assurances de personnes. Depuis, la CAAT se consacre à la pratique des assurances de dommages, c’est-à-dire la protection des patrimoines et des responsabilités civiles des entreprises et des particuliers… Nous avons aussi développé, depuis quelques années, d’autres produits tels que l’assurance des risques agricoles et adapté nos produits à la demande. Nous avons également lancé de nouveaux produits à l’exemple de l’assistance automobile en Tunisie au profit des citoyens algériens se rendant en Tunisie en voiture auxquels il convient d’ajouter les prestations d’assistance (automobile, domiciliaire, professionnelle pour les professions libérales et les commerçants). Parallèlement, le développement des services n’a pas été en reste puisque l’entreprise a introduit des services tels que le paiement par carte, la souscription et le paiement en ligne.

El Djazair.com : Vous accordez une grande importance aux TIC dans la gestion de votre compagnie. Est-ce à dire que vous vous êtes engagé dans cette voie de modernisation prônée par les pouvoirs publics ?

Youcef Benmicia: Bien entendu, et cela aussi est un deuxième enseignement de cette crise sanitaire. Bien avant cela, la CAAT a toujours eu comme priorité de moderniser sa manière de travailler, son organisation, ses systèmes d’information etc. Le fonctionnement de la CAAT est entièrement automatisé depuis longtemps, avec un système d’information intégré et connecté à toutes nos agences. Les moyens nécessaires ont été déployés pour qu’il y a une interconnexion entre les 9 directions régionales et les 183 agences réparties à travers le territoire national. Ces structures travaillent sur le même système métier, que ce soit la souscription des contrats d’assurance, la comptabilisation, les indemnisations, l’enregistrement, la déclaration de sinistres… Nous avons veillé à ce que notre mode de gestion soit des plus modernes. A cet effet, nous avons alloué les capacités adéquates, en l’occurrence les ressources humaines et les moyens techniques, avec la formation de tous les utilisateurs sur le système d’information dans nos propres centres de formation. Nous sommes ainsi au même niveau et au même standard que beaucoup de compagnies d’assurances dans la région. Ainsi un assuré peut souscrire un contrat d’assurance en se connectant à notre portail internet via smartphone, tablette numérique ou ordinateur. La souscription en ligne, le paiement et la déclaration en ligne étaient développés bien avant cette pandémie. Ainsi, dans le cadre d’une stratégie digitale, nous avons compris très tôt que si une entreprise ne prend pas ce virage numérique, son développement risque d’être compromis. Quelle que soit l’entreprise qui exerce une activité automatisée, il est indispensable pour elle de concevoir une stratégie digitale pour assurer cette transition numérique. C’est dire toute l’importance que nous accordons à la modernisation et nous y mettons les moyens nécessaires.

El Djazair.com : L’un des challenges des compagnies d’assurances, sur le plan stratégique, est de réussir la transition numérique. En l’état actuel, comment réussir un tel challenge ?

Youcef Benmicia: Pour réaliser la transition numérique, il faut mobiliser et mettre en œuvre tous les moyens, notamment humains. A cet effet, l’entreprise doit recruter des informaticiens performants, qu’il faut bien rémunérer, former et savoir conserver et c’est ce que nous tentons de faire. Dans chaque direction régionale, nous avons des informaticiens. A la Direction générale, nous disposons d’une direction des systèmes d’information constituée d’une équipe d’ingénieurs. La CAAT a également acquis un système d’information des plus performants. Le personnel informatique a à sa disposition tout ce dont il a besoin pour mener à bien sa mission. A chaque fois qu’il y a une évolution technologique, les moyens nécessaires à cette transition numérique sont adaptés, conformément à la législation et à la réglementation algérienne. En matière de prestation, si vous êtes un assuré de la CAAT et que vous avez communiqué votre numéro de téléphone, le système d’information vous envoie des messages pour vous faire des rappels d’échéance ou vous fournir des informations. La transition numérique intègre cette interactivité avec nos assurés, et c’est ce que nous faisons grâce à notre site web, où nos assurés pourront se connecter, se renseigner, souscrire un contrat et payer la prime, déclarer un sinistre ou suivre leur dossier… L’évolution technologique est donc une nécessité pour toute entreprise qui travaille dans un secteur fortement dépendant des données et des TIC.

El Djazair.com : Que pensez-vous de l’apport du secteur des assurances à l’économie nationale ? Constitue-t-il une source de croissance économique et par quels mécanismes et outils les assureurs participent-ils au développement économique du pays ?

Youcef Benmicia: C’est une excellente question. Dans la plupart des pays et en Algérie aussi, le secteur des assurances représente un apport important pour l’économie. Par quel biais ? Il s’agit d’expliciter le rôle économique et social que joue l’assurance. Quand une usine s’arrête du fait d’un événement ou d’un accident quelconque et que cela occasionne des pertes, l’assurance indemnise pour permettre la réparation, le remplacement ou le redémarrage de l’activité, à condition que l’entreprise ait souscrit les assurances nécessaires. Idem sur le plan social : un assuré ou un tiers qui a subi des dommages corporels des suites d’un accident de circulation, la victime ou ses ayants droit, s’il y a décès, pourront bénéficier de prestations … Ainsi la contribution sur le plan social est importante, puisqu’elle permet d’indemniser, de réparer, de contribuer financièrement à ce que les personnes et les biens soient protégés. Quant au rôle économique, les assureurs sont connus pour être des investisseurs institutionnels. Et pour cause, l’assurance draine une épargne non négligeable qui émane des primes que paient les assurés. Ces primes servent à indemniser les sinistres, mais comme elles sont payées avant la réalisation du risque, une partie de l’épargne est ainsi canalisée pour financer l’économie nationale, sous forme de placements financiers et d’investissements. Les assureurs mobilisent cette épargne sous forme de placement financier au niveau des différents marchés financiers, achetant des actions, des bons de Trésor, réalisant des prises de participation… Il s’agit de placements, très réglementés, qui contribuent à l’économie nationale. En 2018, une épargne de près de 244 milliards de dinars, constituée par les compagnies d’assurance, a été injectée dans le circuit économique. Les assureurs investissent aussi dans l’immobilier. Ils achètent et construisent des immeubles et là-aussi le montant mobilisé est important, puisqu’il est de l’ordre de près de 45 milliards de dinars. Sur le montant total des placements, les investissements dans l’immobilier représentent 16%. S’agissant du PIB de l’Algérie qui a atteint 170 milliards de dollars, en 2019, le chiffre d’affaires du secteur des assurances a contribué à un peu plus d’un milliard, soit moins de 1%. Avant 2014, le secteur enregistrait des taux de croissance à deux chiffres. Depuis il a connu un ralentissement qui s’explique principalement par la baisse du prix des hydrocarbures à laquelle s’ajoutent la concurrence et la compétition au sein du secteur qui tirent les prix de l’assurance vers le bas. En outre, ces dernières années, 2019-2020, un ralentissement de la croissance économique du pays a été constaté. Il est fait état d’une croissance du PIB de 0,9% contre 3% auparavant. Cette situation se répercute sur les résultats du secteur et sur le taux de pénétration de l’assurance. L’autre explication réside dans le fait qu’il y a un potentiel assurable énorme, mais qui n’est pas entièrement exploité. Pour peu que l’offre assurantielle soit élargie à ces gisements, il est certain que le niveau du taux de pénétration et du développement de l’assurance sera plus conséquent.

El Djazair.com : Le chiffre d’affaires du secteur des assurances reflète-t-il le potentiel du marché ?

Youcef Benmicia: Pas du tout. Le chiffre d’affaires représente pour moitié l’assurance automobile, le reste concerne les autres risques. C’est la branche automobile qui reste prépondérante du fait de l’importance du parc automobile algérien qui avoisine les 7 millions de véhicules. Certes, la responsabilité civile automobile est obligatoire mais elle ne pèse que le quart du total de la branche automobile. Les assurances de personnes représentent à peine 10%, alors que la moyenne dans d’autres pays se situe entre 20 et 50%. Il ne faut pas omettre les autres risques qui constituent un potentiel immense, qui peuvent être développés, notamment les assurances des particuliers (assurance des habitations, des commerces, des petites entreprises, des artisans, des professionnels, des agriculteurs…). Avec le développement et l’exploitation de ces gisements, il est certain que le taux de pénétration et la contribution au PIB connaitront des améliorations.

El Djazair.com : Un dernier mot, Monsieur le P-DG ?

Youcef Benmicia: La crise sanitaire a pris de court le monde entier. Nous sommes tous interpelés pour tirer les enseignements qu’il faut et préparer l’après-Covid-19. Comme je l’ai précédemment mentionné, du fait de cette crise sanitaire, l’accélération du processus de digitalisation et de transformation numérique devient incontournable. En tout état de cause, nous sommes tenus de nous adapter si nous sommes obligés de vivre avec ce virus. Le secteur des assurances doit, lui aussi, s’adapter à ces nouveaux enjeux et il devient essentiel qu’il revoie tant son mode de fonctionnement que ses méthodes de gestion. Et peut-être que grâce aux moyens technologiques, il serait possible de trouver des solutions à moindre coût et frais tout en respectant les mesures de prévention et de distanciation. Sur le plan assurantiel, il conviendrait de développer des produits et des services susceptibles de prendre en charge les risques liés à cette pandémie. Autrement dit, pourrons-nous couvrir les pertes économiques engendrées par cette pandémie ? Là aussi une réflexion doit être menée.
Y. M.

Youcef Benmicia est le président-directeur général de la Compagnie algérienne des assurances, la CAAT, depuis juillet 2014. M. Benmicia a toujours travaillé dans le secteur des assurances. Il a débuté sa carrière, au milieu des années 1980, à la CAAR, en tant que chef de service « indemnisations – risques industriels » puis sous-directeur des études commerciales. Il a ensuite rejoint la CAAT au début des années 1990 où il a occupé plusieurs postes de responsabilité, notamment en tant que directeur planification et organisation, puis directeur marketing. Il a été ensuite promu au début des années 2000 cadre dirigeant. En juillet 2014, il est désigné à la tête de la CAAT. M. Benmicia est diplômé de l’Ecole supérieure de commerce d’Alger (licence et certificat de spécialité en finances). Il est également titulaire d’un diplôme de troisième cycle en assurances, obtenu à l’IFID (Institut de financement du développement, Tunis) en 1986. Il a suivi plusieurs stages et formation à l’étranger sur les risques industriels, dont une formation de base en risques engineering en Allemagne. Youcef Benmicia a également enseigné, à l’ex-INF et à l’ESB et à l’USTHB (PGS actuariat). Il est très actif au sein de la profession puisqu’il est membre du Comité directeur de l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR), avant qu’il ne soit élu, le 29 juin 2020, au poste de président de l’UAR, en remplacement de Brahim Djamel Kessali, ex-PDG de la CAAR, officiellement installé, début juin 2020, au poste de Secrétaire général du ministère des Finances. Il est également président d’une commission du CNA et membre du Conseil d’administration du Fonds de garantie automobile (FGA). Il a été aussi membre du Comité ministériel Cat-Nat. A l’international, il représente le marché algérien au sein de l’Union générale arabe des assurances (UGAA). Il est également membre du Comité de direction du Centre africain des risques catastrophiques (CARC), qui est un organe de l’Organisation des assurances africaines (OAA). M. Benmicia est marié et père de cinq enfants. Il maîtrise l’arabe, l’anglais, le français ainsi que l’outil informatique. À la tête de la CAAT depuis six années, M. Benmicia a réussi à maintenir la compagnie qu’il dirige à la seconde marche du podium des plus importantes sociétés du marché national des assurances, en chiffres d’affaires, derrière la SAA.

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