Dans cet entretien exclusif accordé à notre magazine, Zohir Laiche, directeur général de la CAAR, nous fait part des ambitions de sa compagnie et de sa stratégie adoptée pour faire face à la crise sanitaire induite par le coronavirus. Selon lui, la réflexion et surtout les actions doivent être orientées vers la minimisation des effets de cette pandémie, en s’appuyant sur les atouts de la CAAR, à savoir la qualité de sa ressource humaine et sa culture d’entreprise. Notre interlocuteur nous fait part des actions engagées dans le cadre de la mise en place du système d’assurance Takaful.
El Djazair.com : Monsieur le DG, de prime abord, merci de nous présenter succinctement vote compagnie d’assurances.
Laiche Zohir : Même s’il nous est difficile de reprendre le parcours de presque six décennies d’existence en quelques mots, nous essaierons quand même de vous donner un aperçu sur la doyenne des compagnies d’assurance, qui, faut-il le rappeler, a été créée au lendemain de l’indépendance avec l’objectif de contrôler les flux des capitaux des compagnies étrangères et leurs succursales installées en Algérie vers l’étranger et ce, par le biais de la réassurance légale, entre autres. Depuis sa création en 1963, la CAAR a accompagné les différentes étapes de restructuration du marché des assurances et a su évoluer à travers le temps pour apporter un véritable soutien au secteur et participer à l’émergence des sociétés d’assurance comme la CASH et la CAAT. Aujourd’hui, elle constitue un acteur incontournable qui participe d’une manière non négligeable dans la promotion de l’activité d’assurance en Algérie. Avec un réseau réparti à travers le territoire national et une ressource humaine de qualité, la CAAR continue à imposer sa présence dans un environnement caractérisé par une concurrence accrue pour prendre une part de 12% d’un marché constitué de plus de 13 compagnies de dommages.
El Djazair.com : Quel est le chiffre d’affaires de la CAAR pour 2019 ?
Laiche Zohir : Il faut souligner que la présence de la CAAR est ressentie à travers l’évolution constante de son chiffre d’affaires qui a atteint en 2019, les 15,2 milliards de dinars, pour se positionner au troisième rang, dans une conjoncture particulière, tant sur le plan économique que social. Le portefeuille est concentré essentiellement sur la ligne de métier de la compagnie, à savoir les risques dits lourds, mais cela ne nous empêche pas évidemment de proposer une gamme de produits diversifiée, comportant également les assurances destinées au grand public, dans la mesure où nous disposons des moyens nécessaires pour cibler toutes les catégories de clientèle, notamment notre réseau de qualité et notre ressource humaine formée dans les différentes disciplines. La politique de la compagnie en matière de préservation des parts de marché consiste à assurer une diversification des affaires qui composent le portefeuille et ce, avec la mise en place d’une stratégie de fidélisation de ses clients et de personnalisation de ses offres en fonction des besoins exprimés par les différents segments du marché. La modernisation du réseau et l’amélioration de la prestation, constituent les principaux axes stratégiques de la CAAR pour accroitre ses parts de marché, tout en maintenant sa politique de rentabilisation des affaires qui a généré au titre de l’exercice 2019 un résultat satisfaisant.
El Djazair.com : À l’instar des autres secteurs, les assurances ont été touchées par le coronavirus. Quel impact sur l’activité d’assurance ?
Zohir Laiche: Les effets de la pandémie ont été ressentis dans le monde entier. Ils constituent la principale préoccupation des dirigeants à tous les niveaux. Ils s’attellent aujourd’hui, plus jamais, à faire preuve de plus de vigilance et d’actions pour relever le défi et traverser cette crise avec le moins de dégâts possibles. Le secteur des assurances n’est certainement pas en reste, il subit au jour d’aujourd’hui les effets de la pandémie directement. En effet, le chiffre d’affaires du marché des assurances enregistre une régression durant le premier semestre de l’année en cours. La tendance baissière du secteur des assurances risque de s’accentuer en tenant compte, évidemment de la diminution du pouvoir d’achat des ménages et du prolongement prévisible des mesures de confinement et de prévention imposées par la situation sanitaire du pays. La CAAR, à l’instar de toutes les compagnies d’assurance exerçant en Algérie, a enregistré durant les six derniers mois une régression de son chiffre d’affaires qui s’explique essentiellement par la diminution de la demande sur les produits d’assurance et surtout en assurance automobile. A cela s’ajoute le segment des entreprises qui représente une partie non négligeable dans la structure du portefeuille de la compagnie. La réassurance, en tant que maillon important dans la chaine, est impactée, dès lors que l’activité de l’assurance directe est perturbée. L’industrie d’assurance va connaitre un durcissement des conditions de couverture et une augmentation des prix. Nous ne devons pas perdre de vue un indicateur de gestion non moins important, celui des créances sur assurés, qui enregistre une évolution au niveau du marché. Laquelle se répercute sur notre compagnie. Le ralentissement de l’activité économique en général entraine nécessairement des conséquences directes sur la solvabilité de nos assurés. L’augmentation des créances entraine une réduction du niveau des liquidités des compagnies d’assurances, par voie de conséquence, l’activité de placement qui est une source financière supplémentaire connait un ralentissement. Cette situation ne permet pas aux entreprises de compenser les déficits techniques éventuels. A cela, s’ajoutent les charges de fonctionnement que l’entreprise continue à supporter dans ces moments difficiles, notamment les frais du personnel qui représentent l’essentiel de ce poste. Le défi pour le management est de pouvoir assurer l’équilibre fragile sans lequel il ne peut y avoir de poursuite de l’activité.
El Djazair.com : Comment se fera la reprise ?
Zohir Laiche: Dans sa politique de gestion par anticipation, la CAAR a mis en place en 2012 une direction risk management, dont la mission consiste à répertorier l’ensemble des risques auxquels elle est exposée et à les cartographier, elle est en outre chargée de proposer les actions à mettre en place dans des situations exceptionnelles à l’instar de la pandémie de Covid-19. Cette structure est un atout supplémentaire entre les mains de l’entreprise pour justement traverser cette période sans heurt. Par ailleurs, et parallèlement à la structure risk management précitée, la CAAR a mis en place, au lendemain de l’apparition de la pandémie, des comités ad hoc de gestion de crise, dont la mission consiste à proposer au top management les voies et moyens permettant de gérer au mieux les effets de cette pandémie. Ces comités veillent entre autres sur la préservation de la ressource humaine de l’entreprise. Sinon, on ne peut pas parler de reprise, dans la mesure où il ne doit pas y avoir de rupture à notre sens, il nous semble que l’effort doit être orienté vers l’adaptation de l’entreprise à cette situation.
El Djazair.com : Quid des préparatifs de lancement d’une étude visant à proposer la mise en place d’un dispositif assurantiel permettant de couvrir les pertes économiques, dont les pertes d’exploitation subies par les entreprises en cas d’arrêt de leurs activités dû à une pandémie ?
Zohir Laiche: Il reste entendu que l’assurance accompagne les opérateurs économiques et citoyens dans les moments difficiles, en proposant des formules de prise en charge des risques auxquels ils sont exposé qui, faut-il le rappeler, doivent répondre à un certain nombre de critères pour les intégrer dans le système d’assurance tel que nous le concevons au jour d’aujourd’hui, à savoir le caractère aléatoire, la dispersion, l’homogénéité et surtout l’existence de statistiques permettant de le quantifier et de le tarifer pour faire jouer la compensation. Il faut souligner, particulièrement pour les opérateurs économiques que les contrats d’assurance classiques prévoient la couverture de l’arrêt de l’activité dans des conditions spécifiques, qui tiennent compte de l’environnement interne de l’entreprise. La couverture dans ce cas, n’est offerte que si l’arrêt d’activité est engendré par un sinistre direct couvert. L’arrêt de l’activité induit par le changement de l’environnement externe représente une nouvelle piste de réflexion qui doit tenir compte de l’ensemble des paramètres développés plus haut. Pour ce qui est du cas particulier de la pandémie Covid-19, il y a lieu de noter la spécificité du risque et les difficultés rencontrées dans son appréciation et son évaluation, dans la mesure où ce dernier ne répond pas à un certain nombre de critères développés plus haut, à savoir le manque de recul en matière de statistique pour mesurer le risque d’une part et d’autre part, il faut souligner que cette pandémie a touché tous les secteurs économiques en même temps pour justement constituer une contrainte sérieuse pour faire jouer la compensation. Tous ces facteurs, nécessitent, comme vous le dites si bien, une réflexion assez poussée qui tiendra compte de la spécificité de ce genre de risque pour proposer une formule de couverture à même de permettre l’accompagnement des opérateurs économiques et citoyens qui ont fortement ressenti les effets de la pandémie, notamment à la suite du ralentissement, voire de l’arrêt total de l’activité d’un bon nombre d’entreprises à travers le monde entier. La CAAR, de son côté, mobilisera toutes ses forces et énergies en vue de participer à l’effort collectif engagé par le marché dans ce sens et capitaliser son expérience et ses relations avec le monde de la réassurance pour améliorer sa prestation et l’aligner au niveau des exigences de sa clientèle.
El Djazair.com : Où en êtes-vous avec le lancement de Takaful ?
Zohir Laiche : Evidemment, la formule d’assurance Takaful représente un levier qui permet d’améliorer sensiblement le taux de pénétration de l’activité d’assurance, dans la mesure où elle va nous permettre de capter un gisement d’affaires constitué essentiellement des clients qui souhaitent intégrer cette formule pour différentes considérations.A cela s’ajoute la volonté des pouvoirs publics traduite par le lancement de plusieurs produits bancaires entrant dans le cadre de la finance islamique et qui nécessitent justement un accompagnement adapté en matière d’assurance et ce, dans le but de répondre à toutes les catégories de clientèle et de capter tous les segments du marché en offrant une panoplie de produits adaptées. Consciente du potentiel offert, la CAAR a déjà engagé la réflexion dans ce cadre, que ce soit par le biais de sa filiale des assurances de personne Caarama, qui a mis en place les prérequis nécessaires pour le lancement effectif de cette forme d’assurance, mais également par sa présence active dans un groupe de travail plus élargi dont la mission consiste à monter ce mécanisme et à proposer les formules les plus adaptées, en termes de choix du modèle, d’organisation et de produits à proposer. Nous sommes et nous demeurons toujours à l’écoute du marché et nous mobiliserons tous les moyens à la fois humains et matériels pour relever le défi et répondre aux besoins évolutifs de notre clientèle.
El Djazair.com : et pour le m-paiement ?
Zohir Laiche : Nous tenons à rappeler que la CAAR est pionnière en matière de e-paiement, elle propose à sa clientèle la vente en ligne de ses produits à savoir l’assurance multirisques habitation depuis 2017, ainsi que les assurances contre les effets des catastrophes naturelles. Nous sommes donc outillés pour accompagner le mouvement de la digitalisation, mais également le contexte actuel marqué par la propagation de la pandémie et la nécessité de minimiser les déplacements. Nous offrons, depuis des années, le service de la souscription en ligne au profit des citoyens et ce, dans le but de faciliter l’accès à nos prestations. Aussi, le système des rappels des échéances par SMS est déjà mis en place depuis des années, il permet justement aux assurés de recevoir des notifications des dates d’échéance de leurs contrats, notamment automobile et de s’organiser suffisamment à l’avance pour les renouveler à temps et éviter de se retrouver dans des contraintes d’ordre règlementaire. Le m-paiement ne va qu’accompagner ce mouvement engagé par la compagnie et qui s’inscrit dans sa politique de modernisation de ses services et prestation, lequel constitue un chantier déjà lancé pour faciliter davantage la vie au citoyen. Ces actions nécessitent, il faut le souligner, un accompagnement sur le plan réglementaire. Dans ce cadre, il est utile de noter que la CAAR a lancé un programme de formation en direction de ses cadres pour renforcer la maitrise de ce volet, et développer davantage l’accès à distance aux produits et services de la CAAR.
El Djazair.com : Quels sont vos principaux projets et les cibles de la CAAR pour 2020 ?
Zohir Laiche: Dans un contexte pareil, la principale préoccupation des dirigeants est orientée essentiellement vers la délimitation des effets de la pandémie qui commencent à être ressenties. Comme nous l’avons déjà signalé, la mise en place de comité de réflexion et de gestion de crise constitue l’une des principales actions engagées, et ce, en vue de conjuguer les efforts et de mobiliser tous les moyens humains et matériels pour surmonter cette épreuve.
Dans ce cadre, il faut savoir que la CAAR est à l’avant-garde dans l’opération de soutien et d’encouragement des travailleurs de la santé, de la sécurité et de l’hygiène en leur proposant des réductions exceptionnelles de 70% en assurance automobile et, par le biais de sa filiale, leur prise en charge dans le cadre des assurances de personnes, car, elle se considère comme une société citoyenne. La CAAR a mis en place des plateformes de gestion de recours, dont la mission consiste à accélérer la procédure de récupération des sinistres et ce, dans le but de réduire les délais de règlement et de les ramener au niveau des attentes de la clientèle. Nous restons persuadés que la réussite de ce défi demeure tributaire de la confiance que nous avons bâtie et que nous continuerons à développer à travers le temps avec nos partenaires. Les citoyens ainsi que l’opérateur économique doivent ressentir notre présence surtout en ces moments, à travers les actions concrètes que nous mettons en place et qui vont toutes vers la même direction « satisfaction du client ».Nous pensons que l’un des facteurs de réussite de la compagnie est sa ressource humaine qui reste au centre de nos préoccupations. En effet, la tranche d’âge qui oscille entre 30 et 50 ans représente presque 80% et constitue le noyau dur de l’effectif de la CAAR, car il cumule une expérience appréciable. Ce noyau est composé à hauteur de 70% d’universitaires.
El Djazair.com : L’un des challenges des compagnies d’assurances, sur le plan stratégique, est de réussir la transition numérique. En l’état actuel, comment réussir un tel challenge ?
Zohir Laiche: Consciente de la nécessité de disposer des atouts nécessaires au pilotage de l’entreprise dans un environnement marqué par une instabilité croissante et une multiplication et complexité des données, induites, non seulement par l’ère de la digitalisation, mais également par le nombre important de données qu’elle doit gérer en interne et en externe, la CAAR a su mettre les ressources nécessaires pour la mise en place et le développement de son système d’information, et ce, en vue de réussir sa transition numérique et de se mettre au niveau des exigences des entreprises modernes dignes de ce nom. Cette mutation numérique ne date pas d’aujourd’hui. La CAAR a entamé depuis longtemps ce virage en commençant par l’informatisation de ses procédures et prestations avec l’acquisition d’un logiciel de gestion intégrée et son adaptation aux besoins des utilisateurs à tous les niveaux. Il faut noter à ce propos que l’installation de ce progiciel a eu un impact non négligeable dans la réduction des coûts et l’amélioration de la qualité de l’information. L’année 2020 marquera la dernière étape de son parachèvement en connectant tous les centres d’information à une base de données unique qui sera la source d’information de tous les centres de décisions de l’entreprise.
El Djazair.com : Que pensez-vous de l’apport du secteur des assurances à l’économie nationale ?
Zohir Laiche : Outre sa vocation principale qui consiste à préserver la richesse des opérateurs économiques et des ménages, le secteur des assurances participe d’une manière non négligeable dans le financement de l’économie nationale et ce, non seulement par l’activité des placements des fonds qu’il met à la disposition du marché financier, mais également par sa participation par le biais des impôts sur son activité. Les sinistres importants pris en charge, notamment par la CAAR, ne peuvent que consolider la place de l’assureur dans la chaine, en tant que préservateur de l’économie nationale, en protégeant les entités qui le composent. La prise en charge d’un sinistre par l’assureur permettrait d’assurer la continuité de l’activité et d’éviter ainsi une rupture de la chaine économique.
El Djazair.com : Peut-on dire qu’il y a des obstacles qui limitent la participation des assureurs à la croissance économique ? Comment booster l’apport des assurances dans le financement de l’économie ?
Zohir Laiche: Le marché des assurances algérien est un marché en croissance, contrairement aux autres marchés matures des pays industrialisés. La marge de manœuvre reste grande, tous les acteurs du marché, que ce soit le régulateur, les compagnies d’assurances ou les demandeurs d’assurance, ils ont tous des rôles à jouer. L’Etat assure une régulation de qualité, il veille au lifting des textes législatifs et règlementaires qui régissent l’industrie. Il constitue le garant pour les demandeurs d’assurance, il contrôle les compagnies pour que leurs offres soient solvables. Les compagnies d’assurances doivent assurer une présence active dans le marché, en orientant leurs efforts vers la satisfaction des demandes provenant de la clientèle. Le secteur des assurances nécessite un accompagnement pour lui permettre d’améliorer sa contribution dans le financement de l’économie et ce, par la dynamisation de la bourse et du marché financier d’une manière générale. Le développement des assurances de personnes constitue une source importante de financement de l’économie, puisqu’elle est considérée comme une épargne au même titre que l’épargne bancaire.
El Djazair.com : Ne pensez-vous pas que le secteur des assurances a besoin d’une nouvelle régulation et d’une réforme profonde ?
Zohir Laiche: Nous ne pouvons pas ignorer les efforts consentis jusqu’ici et qui ont sensiblement contribué à faire évoluer le marché des assurances. Les résultats sont là pour en témoigner Néanmoins, il reste entendu que l’évolution de l’environnement économique et notamment celui du marché nécessite certainement un accompagnement sur le plan juridique et réglementaire et ce, afin de réunir toutes les conditions qui permettent au secteur des assurances de jouer pleinement le rôle qui lui est assigné, celui de préserver l’économie nationale et de participer à son développement. En plus des mesures déjà prises, il est utile de noter que le texte régissant l’activité d’assurance, même s’il n’a pas subi de grands changements depuis sa promulgation en 1995, reprend d’une manière plus ou moins exhaustive l’ensemble des textes qui permettent d’accompagner les besoins évolutifs des opérateurs économiques en matière de couverture. Le cadre juridique doit certainement évoluer, en tenant compte de l’évolution constatée dans le marché, marquée par la multitude des opérateurs exerçant dans l’activité d’assurance. La croissance du chiffre d’affaires dégagée nécessite certainement un nouveau cadrage, pour une meilleure supervision du secteur. Donc pour répondre à votre question, nous dirons qu’il faut peut-être compléter les textes existants en tenant compte de l’évolution de l’environnement. J’ajouterai qu’il y a une réforme qui se prépare dans le domaine des assurances qui va nous permettre justement d’accélérer l’évolution du secteur d’une manière générale.
El Djazair.com : Prévoyez-vous d’atteindre les objectifs fixés par le Conseil d’administration de votre compagnie à la fin de l’exercice actuel ?
Zohir Laiche: Nous sommes certains qu’en dépit de la conjoncture actuelle, et des moments de crise que nous traversons, nous serons à la hauteur de nos ambitions. La CAAR a su prendre, en temps opportun, toutes les mesures pour traverser cette crise avec sérénité et continuer à servir sa clientèle pour être à la hauteur des missions et ambitions qui lui sont assignées. La clef de voute est essentiellement constituée par sa ressource humaine qualifiée, son réseau de qualité étendu à travers le territoire national et les moyens qu’elle a déjà mis en place pour réunir toutes les conditions de réussite sur tous les plans. Nous y arriverons et le meilleur reste à venir, j’en suis convaincu.
El Djazair.com : Quels sont vos objectifs et perspectives?
Zohir Laiche: Nos ambitions sont à la hauteur de notre dimension, la CAAR est en mesure d’assurer une présence active dans le secteur pour continuer à représenter un véritable soutien à ses clients et partenaires, notamment dans ces moments de crise. L’amélioration permanente de notre prestation, la modernisation de nos services avec les outils de gestion modernes, la digitalisation de nos prestations notamment celle relatives à la prise en charge des sinistres représentent nos principales ambitions et notre ligne de conduite pour un avenir prometteur.
El Djazair.com : On vous laisse le soin de conclure.
Laiche Zohir : Nous sommes aujourd’hui plus que jamais appelés à nous concerter, chacun en ce qui le concerne, pour relever le défi, réussir ce passage et préserver notre économie et notre pays de cette pandémie qui n’a épargné ni Etats ni institutions dans le monde. Nous restons optimistes, et avec de la volonté et beaucoup de détermination, nous y arriverons.
Y. M.
Zohir Laiche, directeur général de la CAAR
Né à Berrouaghia, wilaya de Médéa en août 1963, marié et père de deux enfants, Zohir Laiche est l’actuel directeur général de la CAAR. Il a à son actif 32 ans d’expérience au sein de l’entreprise, dont 17 en qualité de cadre dirigeant. Il a été directeur général adjoint technique et commercial, pendant 15 ans. Zohir Laiche est titulaire d’une licence en droit de l’université d’Alger, d’un troisième cycle en finance et assurance de l’Institut de financement et de développement du Maghreb arabe, promotion 1993 et d’un MBA exécutif de l’Ecole algérienne supérieure des affaires ( 2005/2006).